A l'époque du Roi Soleil, la société est strictement hiérarchisée en trois ordres. Pourtant l'ascension sociale est possible... Les deux héros de ce roman historique, Violette Lachaux et Olivier de Magny, vont réussir à accéder à la noblesse. L'auteur, Geneviève Monin, historienne, s'est attachée à retracer la vie des Grands et des roturiers de ce temps, où guerres, épidémies et disettes rendent la vie précaire et incertaine.Violette Lachaux naît et meurt la même année que le roi Louis XIV. Roturière, jeune et jolie, instruite, elle est aide-maîtresse à la petite école de Mars, village du Haut-Beaujolais. Elle a cependant la malchance d'avoir une famille " ténébreuse " : un père et un frère qui fréquentent les assemblées de sorciers ; sa mère, guérisseuse, tireuse de cartes et sage- femme, accouche les femmes du " mal joli ".Après que son premier mari se soit fait faucher par la guerre, elle contractera un mariage secret avec Olivier de Magny... Le courroux du comte de Magny, lorsqu'il l'apprendra, sera terrible.Au travers du récit, apparaît un monde en mouvance. Des ferments de révolte sont déjà en germe en dépit d'une ferveur religieuse omniprésente. Si les deux héros sont imaginaires, la plupart des autres personnages gravitant autour du château de Magny sont historiques.Ce fut, en dépit des guerres, de la lourdeur des impôts supportés par le peuple, des intempéries et des famines, un siècle de gloire et de grandeur. Les conditions de vie étaient certes fort différentes de celles que nous connaissons aujourd'hui, mais les sentiments et passions éprouvés par les Français du 17ème siècle sont toujours à l'oeuvre.

Geneviève MONIN est née en 1942, à Paris, pendant la guerre. Elle a grandi non loin de ce Haut-Beaujolais, où elle se promenait avec sa mère, Jeanne, férue d'histoire, sage-femme et infirmière. Studieuse, elle réussit à intégrer une grande école de commerce parisienne, travaille en entreprise, tout en préparant une maîtrise de lettres et d'histoire qu'elle réussit avec succès. Elle épouse un universitaire physicien et part avec lui au Sénégal enseigner à l'IUT de Dakar. Rentrée en France, elle fait sa carrière à l'IUT de Saint-Etienne. Mais parmi ses trois enfants, le second est autiste, elle milite alors pour la défense des personnes autistes à l'UNAPEI, puis à l'URAPEI Midi-Pyrénées.