Depuis dix ans, Mgr Albert Rouet a ouvert la porte à

l'inventivité dans le diocèse de Poitiers pour promouvoir une Église de communion dans le sillage du concile Vatican II. Il lui paraît temps de dresser le bilan d'une entreprise qui ne prétend nullement s'ériger en modèle mais dont les enjeux dépassent de beaucoup son seul diocèse. Une autre structure doit se mettre en place qui évite la centralisation et invente d'autres modalités d'exercice du ministère presbytéral. Une révolution copernicienne : passer de laïcs aides d'un prêtre autour duquel tout tourne,

à des communautés locales responsables, constituées

d'une équipe de base animatrice, avec un prêtre. La paroisse aussi doit changer de forme quand son

organisation joue à guichets fermés : les regroupements de paroisses réunissent des convaincus en un point géographique mais retirent d'autres localités les forces dont elles ont besoin pour tenir. Bref, il faut préparer l'avenir en quittant les modèles intenables. Ces pages, écrites en collaboration avec deux laïcs en responsabilité et deux prêtres, livrent la théologie de cette initiative. Elles racontent son impact social et les évolutions de ses responsables.

Mgr Albert Rouet, archevêque de Poitiers, membre du Conseil permanent de l'épiscopat. Il a reçu en 2002 le prix de Littérature religieuse pour son livre La chance d'un christianisme fragile, Bayard.

Avec Éric Bonne, laïc, théologien et directeur adjoint du Centre théologique de Poitiers.

Gisèle Bulteau, laïque, chargée de l'accompagnement des communautés locales dans le diocèse de Poitiers.

Jean-Paul Russeil, vicaire épiscopal, enseignant en ecclésiologie.

André Talbot, prêtre, directeur du Centre théologique de Poitiers, enseignant en éthique sociale et politique.