L'année du rugby 2002 Le rugby, ce magnifique mouvement qui déplace les lignes, fait chanter les travées et les écrans télévisés, n'est pas rythmé que par la seule Coupe du monde tous les quatre ans. Pas de mortes saisons, et surtout pas celle de 2001-2002 pour l'équipe de France. Des résurrections et des révélations, de Damien Traille à Aurélien Rougerie, de Frédéric Michalak à Clément Poitrenaud, sont toujours permises qui élèvent ce jeu, le hissent encore et toujours à des sommets d'émotions. Cette trentième édition de l'Année du rugby en témoigne, pleine de belles couleurs et de grands bruits. Elle commence par deux exploits d'un quinze de France joliment retrouvé dans le sillage de Fabien Galthié. Deux résultats, deux exploits par la manière, donnent le ton, les victoires à Saint-Denis puis à Marseille sur l'Afrique du Sud et les champions du monde d'Australie. Un grand Tournoi des Six Nations était annoncé. Il le fut, riche en bouleversements, généreux par sa manière de faire aimer ce jeu. Par deux fois, contre les Anglais puis les Irlandais, l'équipe de France, aiguillonnée par Bernard Laporte, atteignit les sommets. Et au bout de l'épopée, elle signa son septième grand chelem, le premier obtenu contre cinq nations. La tournée, contre l'Argentine puis l'Australie, fut moins heureuse à la suite de trois défaites, mais l'esprit demeura jusqu'à un somptueux test qui embrasa le Stade olympique de Sydney.
Le Championnat de France se joua d'un même élan avec une nouvelle formule qui ajouta à l'intensité, à la qualité. Et il y eut, en apothéose, une finale de tous les diables entre Biarritz et Agen, qui relevèrent les meilleurs défis jusque dans les prolongations. Soixante-trois ans après, le Biarritz Olympique, grâce à un drop de Laurent Mazas, retrouva le fameux bouclier. Le club de Jean-Luc Gonzalès et Olivier Roumat, de Laurent Rodriguez, Patrice Lagisquet et Serge Blanco était aux anges et le méritait.
Telle est l'histoire flamboyante de cette saison telle que l'Année du rugby la restitue avec un bouquet de documents inédits à la clé. Une trentième et heureuse année amorcée par la grâce d'une préface, celle de Fabien Galthié. Le choc des photos et le charme des mots pour fêter une collection d'exception.