" Tu peux y aller seul". En effet, c'est ce qu'on se dit peut-être, c'est en tout cas ce qu'à coup sûr on ressent lorsque nous prend l'idée d'écrire une nouvelle. La confiance et le doute mêlés. Une forme de responsabilité par rapport à soi-même. Un saut dans le vide. Brutalement, écrire cesse d'être une occupation, un passe-temps. Écrire devient une avancée, tête nue, vers ce quelque chose en mots qui, étant encore en nous, va aussi se détacher de nous...

ANNE OKAÏS : Née en 1984. Vit à Lyon. Lectrice avide, elle a commencé son travail d'écriture par le texte Sécheresse, grâce auquel elle est l'une des lauréates du concours Quelles nouvelles ? 2012. D'autres textes sont en cours. JEAN-BATTISTE COUTON : Né en 1977 à Aix-en-Provence. Depuis 1997 il écrit des pièces de théâtre et des cahiers de poésies qu'il met en scène et en voix. Ici et ailleurs, il cherche à briser les murs qui séparent la littérature de l'oralité, le bon du mauvais français, pour laisser libre champ à ceux qui chez " nous " n'ont pas droit de cité. L'infâme solitude des villes est extraite d'un recueil de nouvelles - sous le titre Mort lente et douloureuse - qui, plus largement, dresse le portrait d'une humanité égarée dans les méandres de ses représentations. L'intégralité du recueil est à paraître en février 2013 aux Éditions Kirographaires sous le titre Occurrences. VÉRÈNE SAINT-ANDRÉ : " Je suis née et j'ai grandi à Lyon. J'y vis et travaille. Une vie urbaine interrompue d'échappées régulières en rase campagne pour ne jamais oublier à quoi ressemblent les saisons. Très jeune, je me suis construit un univers lecture-écriture-musique-dessin allant de la bande dessinée à la télé des 80's, du punk à la coldwave, du romantisme noir aux écrivains anglo-saxons de la deuxième moitié du 20e. En 2013, j'aurai quarante ans, je continue d'aller aux concerts, j'ai abandonné le dessin pour la photographie, j'anime ponctuellement des ateliers d'écriture, quand j'ai le temps j'écris". MARC LEANDRI : Né en 1979, Marc Leandri (de son patronyme Derlani), est maître de conférences en sciences économiques. " Mon intérêt pour l'écriture : depuis une quinzaine d'années, je prends souvent des notes, j'ai beaucoup d'idées, je commence tout un tas d'histoires et j'en termine très peu. J'enseigne souvent l'économie le jour et j'écris parfois la nuit, sauf quand je dors, ce qui est fréquent, surtout la nuit ".CÉDRIC MASSON : Né à Bobigny en 1973. " J écris pour arrêter la folle course de l'horloge. J'écris pour que se taisent les voix du profond. J'écris pour imprégner les espaces. J'écris pour apprivoiser l'absurde et faire s'ouvrir la vie. Mon parcours est chaotique, j'ai fait un peu de tout et beaucoup de rien. Mais la musique était toujours là, musique des tambours et du chant dans la brume, musique des mots qui éteignent ou allument, musique de l'autour, musique de l'amour. La musique et le rythme. Un peu chanteur, un peu musicien, un peu comédien, un peu clown, un peu jardinier, un peu écrivain mais beaucoup papa et aventurier du quotidien. Un voyageur immobile dans la découverte du moment ".BAPTISTE CHOQUET : Né en 1994. " Je suis actuellement étudiant en première année de licence de théâtre et littérature à l'Université Paris 3, et je suis en parallèle une formation théâtrale au cours Jean-Laurent Cochet. Mon intérêt pour l'écriture vient principalement de la possibilité offerte par la littérature de créer, de rendre concrètes des choses, des situations, des idées, qui sans ça seraient restées à l'état de pensées insaisissables et incomplètes ". : AYMERIC JÉGOU : Né en 1982 à Quimper. " J'ai commencé à 'écrire' dès que j'en ai été capable. Des textes très influencés par les films d'action de mon enfance, et peuplés d'automobiles, mon autre grande passion. J'ai écrit avant de lire, comme si cela allait de soi. Plus que l'école, la fréquentation compulsive des étals des bouquinistes a conditionné la suite de mes tentatives, au hasard des découvertes. J'ai quitté ma Bretagne natale pour mener des études d'histoire de l'art, et je vend mon âme au marketing pour entrer dans la vie active. Cette conquête de l'indépendance s'est vite transformée en une autre forme d'oppression, qui marque cette nouvelle. Celle de l'emprise du confort et de la prudence sur le risque de s'accepter tel que l'on est vraiment ".