Un siècle d'exploration, de la naissance de la photographie jusqu'à la conquête de la Lune. Chaque planche est illustrée de documents d'archives exceptionnels, de photographies d'époque, de dessins, de cartes, reprend la biographie de l'explorateur et raconte sa mission majeure.

"Explorer le monde, c'est aussi mieux se connaître. "Connais-toi toi-même", martelait Socrate. Plus tard, les Anciens ajoutèrent : "les voyages forment la jeunesse. " Et s'ils ne formaient que la jeunesse ! Voyager comme Jules Verne dans la Lune, sous les mers ou dans les entrailles de la Terre, c'est repousser toujours plus loin les limites de la connaissance humaine, de l'audace humaine. Les hommes ont besoin de se dépasser, de grandir, sinon, ils marcheraient encore à quatre pattes. Et certains se contenteraient toujours de la position du foetus. Heureusement pour l'histoire de l'humanité, pour sa gloire aussi, il en est qui ont besoin de s'étirer chaque jour davantage, jusqu'à l'infini, comme on tend vers l'absolu. Mais on ne l'atteint jamais. L'important est de vouloir y parvenir. Toutes les femmes et tous les hommes que vous allez retrouver dans cet ouvrage ont, un jour, essayé d'y parvenir. Un jour, c'est une façon de parler - des mois, des années le plus souvent et, parfois même, une vie entière. Ce qui les réunit dans notre commune admiration, c'est qu'au-delà des épreuves, des souffrances, des découragements, ils y ont cru comme le fidèle croit en son dieu. Ils y ont cru au milieu du scepticisme généralisé, de la mollesse de l'époque, de la lâcheté de leurs contemporains. Parce que au fond, vivre au XXe siècle quand on est occidental - et la plupart des héros de cette épopée le sont -, c'est bien commode. Le progrès vient à vous, il n'est plus guère utile de se déplacer et, si on le fait, les communications sont supersoniques, ultrarapides, ultra faciles. Le téléphone, le fax, la vidéoconférence, la télévision, tout invite même à rester chez soi pour régler ses petites affaires et celles - plus grandes - du monde qui peut bien tourner sans nous. Il suffit de le regarder s'agiter dans nos petites lucarnes". Patrick Poivre d'Arvor, extrait de la Préface