Sa Sainteté constitue la première grande biographie politique sur le pontificat de Jean-Paul II. Au terme de plusieurs années d'enquêtes menées à Rome, Washington, Moscou et Varsovie, au cours desquelles ils ont recueilli des centaines de témoignages, Carl Bernstein et Marco Politi brossent un tableau fascinant de l'action - à bien des égards encore inconnue - menée par le premier pape non italien élu depuis cinq cents ans.

Né dans une petite ville polonaise où 20 pour cent de la population était juive, le futur Jean-Paul II deviendra plus tard l'archevêque du diocèse où se trouve Auschwitz. En tant que pape, il forcera le Vatican à reconnaître l'Etat d'Israël.

Mais il restera avant tout dans l'histoire comme l'homme qui a joué un rôle décisif dans la destruction de l'empire soviétique, ridiculisant la formule méprisante de Staline : "Le pape, combien de divisions ?"

Les auteurs ont eu accès aux archives du bureau politique du Parti communiste soviétique. Ils décrivent la grande peur des dirigeants de Moscou, leurs efforts, vains, pour endiguer l'énorme popularité de Jean-Paul II en Europe de l'Est et notamment dans sa Pologne natale.

Ils entraînent le lecteur dans les coulisses du Vatican et révèlent surtout l'incroyable alliance passée entre Ronald Reagan et le souverain pontife. Peu après les attentats dont l'un et l'autre furent victimes, ils se rencontrèrent longuement à Rome et décidèrent d'unir leurs efforts, de conjuguer leurs moyens, afin d'abattre le communisme qualifié par le président américain "d'empire du mal" et de mettre fin aux divisions héritées de Yalta. Les deux hommes s'estimaient guidés par la Providence.

Chaque page contient des révélations et ce livre restera comme un document historique Incontournable pour tous ceux qui veulent comprendre les extraordinaires événements qui ont marqué notre fin de siècle.

Carl BERNSTEIN, lauréat du prix Pulitzer, est mondialement connu depuis ses enquêtes menées avec Bob Woodward pour le Washington Post, dans l'affaire du Watergate.

Marco POLITI, un des plus célèbres journalistes italiens, a couvert les affaires du Vatican pendant dix-neuf ans pour La Repubblica puis pour Il Messaggero.