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Détails
Nous sommes au milieu des années 1990 à Mombasa, au Kenya. Myriam, Libanaise druze d’une
quarantaine d’années est « une femme sans habitudes, en résidence provisoire ». Elle décide d’aller à Beyrouth, un court séjour, précise-t-elle, et non un retour définitif. Il y a longtemps que la guerre
civile a cessé – mais est-ce jamais vraiment fini ? – et cela fait près de quinze ans qu’elle a quitté son pays natal. Il lui faut désormais solder les comptes du passé, s’occuper de la maison dont elle est l’unique légataire et revisiter l’histoire familiale : Salameh, son père devenu à moitié fou, Nadia, sa mère cloîtrée dans un mutisme complet, son frère Baha mort sous les bombardements, ainsi que le destin de ses grands-parents et de l’oncle Yussef. D’autres épreuves attendent Myriam : retrouver
son amie Olga – éphémère amour de l’adolescence – qui est atteinte d’une grave maladie, faire le
deuil de la passion de sa vie, Georges, l’homme qui devait la rejoindre à Adélaïde, peu après son
départ pour l’Australie en 1980, et qui fait partie des milliers de disparus durant le conflit fratricide.
Très vite, la narratrice se pose la question : combien de vies a-t-elle vécues, de Beyrouth à Adélaïde
puis à Mombasa ? De l’idylle inachevée avec Georges au mariage de raison avec Chris – un
médecin-chercheur anglais qu’elle a suivi au Kenya–, avant la rencontre décisive à l’aéroport de
Dubaï avec Nour, un journaliste quinquagénaire américain qui se rend à Beyrouth à la recherche de
ses racines… et avec lequel tout semble pouvoir recommencer.
Dans une langue délibérément moderne et sobrement poétique, l’auteur porte un regard documentaire sur Beyrouth, raconte les changements de l’ancienne ville martyre, ses quartiers, les
cafés de Hamra qui disparaissent et les enseignes de prêt-à-porter qui les remplacent. Son héroïne
retranscrit les débats animés de ses anciens amis sur la « gestion » de la guerre et l’amnésie, sur la
légitimité de ceux qui partent et de ceux qui restent.
D’autres vies est un roman d’exil, de mémoire, de culpabilité. Un roman sur la difficulté d’aimer,
d’enfanter, d’oublier, de faire le deuil tant que la guerre imprime encore sa marque. Sur ce que l’on
perd en s’expatriant, mais aussi sur ce que l’on croit recouvrer à l’heure du retour.
Imane Humaydane est née au Liban en 1956. Elle vit actuellement entre Paris et Beyrouth. Après des études d’anthropologie à l’Université américaine de Beyrouth, elle consacre sa recherche aux
disparus de la guerre civile. D’elle, les Éditions Gallimard ont déjà publié deux romans : Ville à vif
(Verticales, 2004) et Mûriers sauvages (Verticales, 2007).
- Largeur : 13.9 cm
- Épaisseur : 1.6 cm
- Hauteur : 20.5 cm
- Langue : Français
- Auteur : Imane Humaydane-Younes
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