L'ouvrage présente l'activité artistique, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. L'exil de nombre d'artistes modernes vers les Etats-Unis durant la guerre a été riche de conséquences : les courants américains occupent une place prépondérante dans l'aventure de l'art contemporain, avant que ne s'opère le retour des artistes européens.

Multipliant les paradoxes, l'art contemporain s'affranchit de toute norme, de toute contrainte, et navigue d'outrances et de provocations en remises en question authentiques. Expressionnisme abstrait, Op Art, Pop Art, Land Art, Minimal Art, hyperréalisme, nouveau réalisme, figuration narrative, trans-avant-garde, etc., dans leur diversité, révèlent une conscience du vide et une recherche d'ineffables vertiges caractéristiques de la seconde moitié du XXe siècle.

L'art de cette période s'en prend aux catégories artistiques, aux supports de l'art, à l'espace. Il s'exprime dans les néons de Dan Flavin ou dans un fauteuil de Kuramata comme dans les peintures de Barcelo ou d'Erro ; dans les installations vidéo de Nam June Paik ou dans les compressions de César comme dans les vêtements d'Issey Miyake ; dans les productions du Land Art ou dans la cruelle banalité des personnages en fibre de verre de Duane Hanson comme dans les architectures de Tadao Ando ou de Jean Nouvel.

L'ouvrage offre l'occasion de présenter ces artistes, connus (Bacon, Dubuffet, Soulages, Pollock, Basquiat, Foster ... ) et moins célèbres. Respectant un déroulement chronologique (de l'après-guerre aux années 1990), l'auteur replace chaque courant, groupe ou mouvement comme chaque artiste dans son contexte politique, social et culturel, aidant ainsi le lecteur à s'orienter dans le développement chaotique et multiforme de l'art de notre temps.

Jean-Louis Pradel est historien d'art et critique. Chroniqueur d'art à l'Evénement, au " Cercle de minuit " sur FR3 et au " Cercle " de France 2, il enseigne l'art contemporain à l'Ecole nationale des arts décoratifs (ENSAD) à Paris. Longtemps collaborateur de la revue Opus international et de divers journaux et revues, il a publié une vingtaine d'ouvrages dont la Coopérative des Malassis (P-J. Oswald, 1977), la Peinture française (Le Robert, 1983), Art 82 et Art 83-84, qui ont bénéficié d'une large coédition internationale. Jean-Michel Wilmotte (Le Moniteur, 1988), Yann Kersalé (éd. BàS, 1990), Julio Le Parc (Severgnigni, Milan, 1996) et Koraïchi (Sindbad/Actes Sud, 1999). Il a également organisé nombre d'expositions d'art contemporain, thématiques (" Mythologies quotidiennes 2 " pour la réouverture de l'ARC au Musée d'art moderne de la Ville de Paris en 1977, " Paris 1984 ~> pour la VI Biennale de Sydney, " Le style et le chaos " lors de la dernière Biennale de Paris au musée du Luxembourg, " Estruendos " au musée Tamayo de Mexico en 1987, " Maroc 99-2 000. voyages d'artistes " à la Manufacture des Œillets à Ivry-sur-Seine en 1999) ou monographiques (" Robert Malaval " au MAM en 1981, " Les années lumière de Julio Le Parc " à l'espace Electra à Paris en 1996. ou - Yann Kersalé, lumière-matière " à Tokyo en 1998).