Justice année zéro. Mes 20 propositions pour la justice de demain Notre justice se porte très mal : de nombreux habitants souffrent quotidiennement d'une grande insécurité, le personnel judiciaire travaille dans des conditions déplorables, plusieurs attentats terroristes ont ensanglanté notre pays, nos prisons, surchargées et indignes de notre époque deviennent de véritables écoles du crime, les juges ne sont plus considérés et la justice est décrédibilisée, perçue comme politisée et partiale. Elle ne dispose pas des moyens nécessaires pour exercer ses missions, pourtant essentielles à la vie d'un Etat de droit démocratique. Son fonctionnement vétuste n'est pas adapté à une société contemporaine plus rapide, plus complexe, mondialisée, où les citoyens demandent toujours plus de protection. Nos débats publics appauvris réduisent les questions difficiles de la peine et de l'insécurité à des affrontements idéologiques, au lieu de s'inspirer des solutions concrètes développées dans d'autres pays pour moderniser le système pénal. Il est urgent d'agir. Nous devons financer davantage, mais surtout financer mieux et autrement une justice repensée, dépolitisée et adaptée à la société contemporaine. Nous avons besoin d'une nouvelle vision de la justice et de son fonctionnement, et surtout de nouvelles solutions, pragmatiques et concrètes, qui remettront la justice en marche pour la société. C'est ce à quoi s'emploie cet ouvrage, au fil de six coups de projecteurs sur six sujets essentiels : la politique de la peine, la lutte contre les trafics, le défi du terrorisme, la justice des mineurs, la figure contemporaine du juge et enfin le rôle du ministère de la Justice. A la fois Maire d'une ville de 40 000 habitants, professeur de droit et avocat, Louis Vogel connaît très bien la justice : la théorie qu'on enseigne, la réalité des cours et des tribunaux, mais aussi ses faillites et ses manques dans la vie quotidienne des citoyens. Il connaît aussi les forces et les volontés sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour remettre notre justice d'aplomb.